Cali: 18 - 22 novembre
Tout commence par un battement du coeur, qui s'accorde au rythme encore lent des percussions.
Les tambours s'emballent, bientôt rejoint par les cuivres qui donnent aux pieds l'impulsion nécessaire pour se lever.
Une voix suave se pose doucement sur la musique et ses mots racontent l'histoire d'un amour perdu, une passion si forte que les hanches se mettent à dessiner des signes de l'infini dans l'air ce petit bar populaire où tous les amoureux de la salsa viennent assouvir leur addiction.
Les mains se trouvent, les yeux se ferment et chacune des paroles transpercent toutes les parties du corps jusqu'à s'échapper du bout des lèvres.
Et on oublie. On oublie que la sécurité est un sentiment qu'on se connaitra peut-être jamais. On oublie que les personnes aux avis divergents disparaissent soudainement.
L'ivresse gagne les danseurs les uns après les autres. Les corps se rapprochent et plus besoin de mots. Le courant passe entre les deux passionnés, quelques impulsions suffisent à communiquer.
Tout disparait. Les ennuis. Les contrariétés. Les peurs. Les angoisses concernant le futur.
Plus rien n'existe le temps d'une chanson. La vie est belle et les salseros virevoltent sur la piste de danse en laissant la musique les envahir.
Quand la dernière note résonne, le sourire aux lèvres, les corps se séparent.
Rien a changé, mais l'allégresse éphémère de la salsa leur aura donné une douce échappatoire.
-.-
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