Tu y vas toute seule ? Non, Madame, je ne vais jamais seule nulle part, je suis toujours en la meilleure compagnie qui soit : moi-même. J’ai tellement souvent entendue cette phrase : tu y vas avec qui ?
Me, myself and I !
Tout a commencé en 2014, quand je suis partie en tour du monde avec mon homme de l’époque, on s’est séparé après quelques semaines de voyage et on me demandait si j’allais continuer. Je ne comprenais pas la question. Je rêvais d’être libre de voyager où bon me semble depuis mon plus jeune âge, je réalisais mon rêve et ils pensaient vraiment que j’allais tout lâcher par peur d’être seule ? Et puis, ceux qui pensent qu’on est seul quand on voyage en backpack d’hostel en hostel n’ont jamais voyagé.
La solitude, j’ai dû la chercher activement et de mon plein gré quand j’en avais besoin. La plupart du temps, j’étais entouré de personnes.
Après ce voyage, j’ai multiplié les activités en solo, encore plus de voyages bien sûr, mais aussi des cinémas, des promenades, des restaurants, des bars, etc.
Et qu’est-ce que c’était bon de ne plus se sentir dépendant de quelqu’un.
C’est pas un peu triste ?
Parce que chercher désespérément quelqu’un dans son entourage pour faire une activité dont on a très envie et qu’on n’ose pas faire seul, ça ne l’est pas peut-être ?
Bien sûr, j’ai toujours un petit stress, mine de rien, c’est une sortie de ma zone de confort. Mais, finalement, je me dis que c’est une des meilleures façons de soigner la relation la plus longue qu’on aura dans sa vie : celle avec soi-même.
On passe sa vie à essayer d’apprendre à s’aimer, à se pardonner nos erreurs, à se confronter à nos peurs les plus enfouies et comment est-ce qu’on peut faire ça si on se connait même pas ?
À chaque fois que je sors de ma zone de confort, je me sens plus proche de moi-même.
Et c’était quand ton dernier date avec toi-même ?
Il y a quelques semaines Gornergrat m’avait demandé de faire du contenu pour promouvoir leurs nouvelles activités, ainsi que la région en été. J’ai d’abord demandé à mes partenaires habituels quand il s’agit de voyager en Suisse, mais nous n’arrivions pas à nous coordonner.
Un samedi matin, j’ai donc pris mon baluchon, enfilé mes habits qui n’étaient pas du tout adaptés à ce genre d’expéditions et je suis partie. Mon téléphone n’avait pas chargé correctement durant la nuit et du coup, il me fallait garde de la batterie pour le contenu en question.
Forcée donc à lever les yeux de mon écran et à admirer le paysage, j’avais tout le loisir de laisser mon esprit s’évader. Pas de musique dans les oreilles, personne pour papoter, juste mes yeux pour contempler et mes pensées pour m’accompagner.
En arrivant au sommet de Gornergrat, j’étais scotché. J’avais froid, mais j’étais émue d’être là face à tellement de beauté. Je voyais les groupes autour de moi s’activer, se précipiter, se divertir, une effervescence qui contrastait avec la paix que je ressentais en moi.
Assise sur des pierres, face au glacier, je me tais et j’admire. Et puis en redescendant une partie à la marche, je prends le temps de discuter avec moi-même, faire un point sur notre vie, sur nos envies pour le futur et sur nos projets en cours. Mais surtout, je m’arrête toutes les cinq minutes pour admirer le paysage et me sentir reconnaissante de pouvoir vivre ce moment magique.
Certainement, un de mes dates les plus impressionnants en ma propre compagnie, alors merci Gornergrat d’avoir pensé à moi et de m’avoir offert ce cadeau mémorable.
Gornergrat Bahn
+41 (0)848 642 442
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