Punta Del Diablo, Valizas, La Paloma, Punta del Este et Montévideo: 22 mars - 4 avril
Uruguay est le parfait dernier pays de ce tour du monde: petit, moderne, calme, sûr et avec de très bons moyens de transport.
Ces deux semaines au bord de l'Océan atlantique ont été d'une tranquilité délicieuse.
Un apaisement bienvenu avant le stress du retour et la question que j'ai toujours évitée m'obsède: et maintenant?
Après la réalisation de son plus grand rêve, qu'est-ce qu'on fait?
Je suppose qu'on continue à rêver toujours plus grand et en gardant à l'esprit la plus importante leçon de cette année: rien n'est impossible. Le système “métro-boulot-dodo” n'est de loin pas le seul modèle de vie et sûrement pas le plus épanouissant.
On me dit que le retour “à la réalité” sera dur, mais la réalité est ce que j'ai vu pendant un an: des familles vivant sur le bord des rails, un culte à la blancheur des femmes asiatiques, des jeunes européens vivant le grand frisson sur la côte est de l'Australie ou encore un quotidien en Amérique latine conscient que chaque jour peut être le dernier et que le danger frappe sans prévenir.
La “dure réalité” est donc bien éloignée de ce monde occidental aseptisé qui donne accès à une éducation, un système de santé accessible à tous, des taux de chômage relativement bas et une consommation qui nous parait si naturelle. Une bulle de confort au milieu du “vrai” monde.
Il s'agit simplement de remettre les choses en perspective: nous sommes la décadente minorité qui se prend pour la norme.
J'espère ne pas me surprendre à l'oublier quand la routine reprendra ses droits.
-.-