Back to the roots

Santa Cruz: 19 février - 6 mars

Il y a des jours où tout fous le camp. Tous ce que vous imaginiez n'est plus et vous vous n'attendiez absolument pas à tout ce qui reste.

Dans ces moments-là, on cherche le réconfort de ce qui a toujours été et ne changera pas. Des passions immuables dont vous savez qu'elles ne vous décevront pas: la douce adrénaline d'une salsa, la persévérance à recréer les proportions d'un souvenir sur du papier glacé, le défilement d'une autre réalité sur grand écran et le son du stylo qui griffonnent vos pensées les plus secrètes.

Quand ces jours-là vous arrivent en voyageant, il n'y a que deux choix possibles: courir loin à en perdre haleine sans se retourner ou rester à un endroit et se prendre en main.

Restant à Santa Cruz pour presque trois semaines, j'ai choisis la seconde option.

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El sol, la playa, la fiesta y mucho mas…

Lima: 12-16 mars

Une chaleur insoutenable me tire de mon sommeil. Je jette un coup d’oeil rapide à ma petite personne et ne suis que peu surprise de me voir porter mes vêtements de la soirée de la veille.

“On va devoir dormir dans la voiture…”

Face la folie qui empare les habitants de Lima en été qui se ruent tous les week-ends aux plages du sud, nous avons dû nous rendre à l’évidence: les sièges avant de la VW seront nos couches. Mais vu le peu d’heures qu’on a passé à dormir, l’investissement dans une chambre aurait été inutile.

Et puis comme ça, j’ai l’occasion de vivre une nouvelle première fois: la "dévirginisation" de “la nuit à l’arrache dans la voiture”. Je peux presque me vanter d’avoir eu le droit à la version luxe: siège à quasi 180’, draps et coussins étaient au rendez-vous.

Débarbouillage rapide entre le coffre et la banquette arrière, nous voilà fin prêtes pour une journée relax à la plage.

Après l’effort (oui, oui, on peut employer ce terme quand on combat la fatigue à coup de “trago” jusqu’à 4h30 du matin pour se faire réveiller à 6h.), le réconfort!

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Buenos Aires mon amour

Buenos Aires: 6 - 12 et 16 - 22 mars

Mes yeux qui balayent l'ensemble du centre commercial d'éléctronique alors qu'une porte opaque vient de se refermer derrière moi. Mes doigts cherchent instinctivement la petite pochette cachée sous ma robe.

Tout est là. D'un pas rapide, je disparais dans la foule de l'avenue Florida.

Je viens de sortir de chez mon dealer d'argent. Face à la forte inflation, c'est effectivement au marché noir que je change mes dollars contre des pesos argentins.

En me promenant dans les rues de Buenos Aires, j'ai l'impression de faire connaissance avec quelqu'un que j'aimais déjà avant de le rencontrer. Chaque bâtiment, magasin, bar ou restaurant ne font que confirmer ce que je pensais: la ville m'enchante!

Elle a ce flair européen mêlé à une partie de la culture sud-américaine.

La cité me rappelle mes amis qui y ont vécus. Je ne sais pas si c'est eux qui ressemblent à Buenos Aires ou si elle a déteint sur eux, mais à chaque coins de rue, je sens leur présence. Je les imagine déambuler au milieu des gens et ils vont si bien dans le décor.

Il semblerait que ses visiteurs laissent une empreinte dans cette ville et de la même façon, elle les marque de son charme et son atmosphère.

J'espère garder le souvenir de son énergie encore longtemps et y regoûter tout bientôt…

Car je n'ai rien vu de Buenos Aires.

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